Ligne stop-tabac: «Nous ne forçons ni ne condamnons personne»
Sep.. 2015Renforcer les ressources
Ligne stop-tabac. Le numéro de téléphone de la ligne stop-tabac se trouve sur chaque paquet de cigarettes et de tabac en Suisse. La personne qui appelle trouvera des interlocuteurs parfaitement au fait de la difficulté à se débarrasser de cette dépendance – et qui savent aussi qu’un soutien multiplie les chances de réussir un sevrage tabagique. En 2014, 2278 personnes ont recouru au conseil téléphonique de la ligne stop-tabac.
Le conseil prodigué par la ligne stop-tabac tient compte au plus près des besoins individuels des personnes qui appellent. Il n’y a pas de schéma universel. Certaines recherchent des informations précises, par exemple sur des succédanés de la nicotine, d’autres souhaitent un entretien approfondi unique, et d’autres encore désirent un accompagnement plus long. Dans ce cas, l’appelant et le conseiller ou la conseillère conviennent, par exemple, d’un entretien toutes les deux semaines. «De nombreuses personnes souhaitant arrêter de fumer sont rassurées de savoir que quelqu’un appellera pour leur demander comment elles vont. Cela crée aussi un certain engagement qui aide à mener un projet à bien», explique Sabine Jenny, cheffe de projet de la ligne stop-tabac.
Être au clair sur ses intentions
«Entretien motivationnel» est le nom technique de la méthode que les conseillers et les conseillères de la ligne stop-tabac appliquent avec une personne désireuse d’arrêter de fumer. Il s’agit d’une technique d’interview éprouvée qui aide les gens à cerner clairement leur volonté. «Les personnes qui nous appellent sont souvent encore tiraillées. Certes, elles veulent en finir avec leur dépendance, mais elles redoutent en même temps un ‘calvaire’ ou un échec», dit Sabine Jenny. L’entretien de conseil leur permet, dans l’idéal, de comprendre que leur volonté d’arrêter l’emporte sur leur crainte.
Pas un simple «papotage»
Les appelants parviennent d’eux-mêmes à un oui clair et franc quant à l’arrêt de leur tabagisme – ce qui est fondamental pour réussir. «Nous ne forçons ni de condamnons personne s’il ne veut pas vraiment arrêter. Nous savons que le tabagisme est une vraie dépendance et qu’il n’est pas facile de changer une habitude» explique Sabine Jenny. Les conseillers et les conseillères de la ligne stop-tabac ne sont pas là pour faire un discours moralisateur sur la nocivité du tabagisme. Sabine Jenny a également à cœur de faire passer le message qu’un conseil peut vraiment aider et ne se limite pas à un simple «papotage». Une évaluation conduite en 2014 a montré que près d’un tiers des appelants ne fumait plus douze mois après le premier entretien.
Réorganiser son quotidien
Soudain, plus de cigarette après le repas, pendant les pauses au travail, à l’arrêt de bus, en sortie, au téléphone: celui qui arrête de fumer doit reprogrammer son quotidien. L’absence de cigarettes laisse au début de nombreux trous dans le déroulement de la journée, qu’il s’agit d’éviter ou de combler pour éviter les rechutes. Les conseillers et les conseillères de la ligne stop-tabac apportent ici un soutien précieux. Ils discutent avec les appelants sur la manière d’aborder les situations délicates et de tenir en échec l’envie d’une cigarette. «Celui ou celle qui s’est toujours récompensé en allumant une cigarette peut prendre conscience dans ces moments que la cigarette n’est pas une récompense mais, en fait, une punition. Les vraies récompenses seraient par exemple une promenade, un bain ou un bon livre», poursuit Sabine Jenny. Une toute nouvelle manière de vivre autrement de nombreuses situations quotidiennes. C’est au cours de ces entretiens de conseil que les personnes qui veulent arrêter de fumer peuvent trouver ce qui leur fait du bien. Ces conseils permettent aussi de décider si et quels auxiliaires (patchs ou autres médicaments) sont judicieux et de comprendre dans quelle mesure la famille, le cercle d’amis ou les collègues peuvent soutenir les candidats non-fumeurs dans leur entreprise.
Respecter les échecs aussi
De nombreux fumeurs et fumeuses appellent la ligne stop-tabac après plusieurs tentatives infructueuses d’arrêter de fumer. Sabine Jenny: «Chez nous, ces échecs sont respectés, comme tout ce que nos interlocuteurs ont fait et font pour se débarrasser de leur dépendance». C’est très important, car celui qui se fait des reproches ou se condamne après une rechute se trouve dans une situation de stress qui ne bénéficie qu’à la dépendance. Sabine Jenny conseille aussi de ne pas lutter contre des souvenirs nostalgiques de l’ancienne vie de fumeur: «Il faut tout simplement laisser passer ces pensées et se dire: ‹Oui, autrefois j’aurais fumé une cigarette maintenant. C’était autrefois. Mais maintenant je n’en suis plus là.›»
Avantageux et professionnel
La consultation en arrêt du tabagisme proposée depuis 2005 par la Ligue suisse contre le cancer en collaboration avec l’Association suisse pour la prévention du tabagisme n’est pas soumise à des contraintes de forme et de fréquence pour les appelants et est gratuite, exception faite du premier entretien (facturé 8 centimes la minute sur le réseau fixe). Le rappel par une conseillère ou un conseiller est gratuit. L’aide est proposée en neuf langues aux numéros de téléphone ci-dessous (voir encadré). Les conseillers et les conseillères qui ont conduit près de 3400 entretiens professionnels en 2014, sont issus de différents horizons du domaine médical et psychosocial et ont suivi une formation professionnelle en sevrage tabagique. La ligne stop-tabac est financée par le Fonds de prévention du tabagisme.
Conseil en sevrage tabagique en 9 langues
De lundi à vendredi de 11 h à 19 h.
0848 000 181: allemand/français/italien, anglais sur demande
0848 183 183: albanais
0848 184 184: portugais
0848 185 185: espagnol
0848 186 186: serbe-croate-bosniaque
0848 187 187: turc
SmokeFree-Kampagne propagiert Rauchstopplinie
Zum Auftakt der SmokeFree-Kampagne stand die Rauchstopplinie im Zentrum der Kommunikationsbemühungen. Dies hat sich in den Anrufzahlen bei der Rauchstopplinie gezeigt: Die Anzahl der durchgeführten Gespräche ist während der Kampagnenwelle deutlich gestiegen: Im Vergleich zur Woche vor dem Kampagnenstart haben während der Kampagne rund 2- bis 3-mal so viele Beratungsgespräche stattgefunden.