Peu importe comment, mais dites-le

La nouvelle campagne a été lancée par l’Office fédéral de la santé publique (OFSP), Aide Suisse contre le Sida et la fondation Santé Sexuelle Suisse. Pour la première fois, l’information du partenaire est au centre de la campagne «LOVE LIFE». Avec des slogans comme «Vous ne pourrez pas lui cacher éternellement…» et «Peu importe comment, mais dites-le…», la campagne encourage les personnes touchées par une infection sexuellement transmissible (IST) à en parler avec leurs partenaires sexuels.

Morse ou télépathie – le principal est d’informer
La campagne montre, notamment avec les spots TV «Théâtre d’ombres», «Télépathie» et «Morse» qu’il existe d’innombrables occasions et manières d’informer son ou sa partenaire d’une IST. La campagne utilisera les transports publics et les petites annonces pour aborder la question avec humour et créativité, par exemple: «J’ai la tuyauterie qui fuit», «Minou fait grise-mine» ou «J’ai des orties dans le slip». Le message essentiel reste: «Peu importe comment, mais dites-le…». La personne en quête d’autres idées pour en parler avec son ou sa partenaire les trouvera sur le site Internet de la campagne www.check-your-lovelife.ch. Le site offre également des possibilités d’informations alternatives si une discussion personnelle est impossible. Bannières en ligne, bannières interactives, concours et cartes postales gratuites sont quelques-unes des options proposées.

Attention à l’absence de symptôme
Après 25 ans d’information, le VIH et le sida ne sont aujourd’hui plus des thèmes tabous. La thématisation des autres infections sexuellement transmissibles auprès du public en 2011 a fourni l’occasion de compléter les deux règles du Safer Sex existantes par une troisième: «Démangeaison, brûlure, écoulement? Parlez-en à votre médecin.» Il a ainsi été possible de toucher des personnes souffrant des symptômes d’une IST et pour qui un dépistage était indiqué. Toutefois, il n’est pas rare que les infections sexuellement transmissibles ne s’accompagnent d’aucun symptôme et, de ce fait, ne soient pas dépistées. Une personne infectée peut ainsi transmettre l’infection sans le savoir. Les conséquences peuvent être graves, car même sans symptôme, une infection peut être transmise et provoquer des dommages. Avec son appel à informer le ou la partenaire, la nouvelle campagne pointe précisément ce problème: informé de l’infection de son ou de sa partenaire, on sait qu’il faut se soumettre à un dépistage, se faire éventuellement traiter et, à son tour, informer de nouvelles ou de nouveaux partenaires sexuels.

Groupe-cible: les adultes plus âgés
L’étude «Health Behavior in School-Age Children» (HBSC) montre que les adolescents et les jeunes adultes utilisent assez bien les préservatifs pour se protéger des infections sexuellement transmissibles. En revanche, les personnes moins jeunes sous-estiment souvent le risque d’une infection et ne se protègent pas suffisamment. C’est pourquoi elles sont un groupe-cible important de la campagne de cette année. Les professionnels chargés de conseiller et de poser un diagnostic constituent un autre groupe-cible.