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«Break The Chains» pour lutter contre le VIH

Édition n° 98
Mai. 2013
Politique de la santé

Communauté gay. Un effort de plus en avril, le dépistage en mai pour remettre les compteurs à zéro. Telle est la devise de la campagne «Break The Chains» qui fête sa deuxième édition ce printemps. L’objectif est de briser les chaînes d’infection au VIH parmi les hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes.

L’année dernière déjà, la campagne «Break The Chains» avait été un succès: 85 pour cent de participation parmi les établissements gay des principales régions-cibles de Zurich, Lausanne et Genève, et 6000 téléchargements de l’application et des instructions. Les membres de la communauté gay interviewés lors d’une réunion bilan organisée après la campagne ont confirmé que la question du VIH n’avait plus été abordée aussi ouvertement depuis longtemps. L’évaluation aussi a donné un résultat positif: la campagne a été bien comprise et 17 pour cent des personnes interrogées ont indiqué vouloir faire un test suite à «Break The Chains» ou en avoir déjà fait un. Mais qu’est-ce que «Break the Chains»?

Charge virale élevée chez les HSH
Les homosexuels et les autres hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommes (HSH) se protègent mieux que la moyenne du VIH et se font régulièrement dépister. Pourtant, ce groupe enregistre un nombre de contaminations disproportionnellement élevé. Plusieurs facteurs à cela, dont le principal est la première phase après la contamination, celle que l’on appelle la primo-infection. Durant cette période, beaucoup ne savent pas encore qu’ils sont séropositifs. Or, la charge virale des personnes touchées est si haute que l’infectiosité est entre 20 et 100 fois plus élevée que durant le déroulement ultérieur de la maladie. De nombreux HSH font partie d’un réseau au sein duquel des relations de confiance existent, basées sur le fait que tous sont séronégatifs ou sous thérapie. Donc, si un membre du réseau s’infecte, le virus se propage très rapidement à l’ensemble du réseau durant la phase de primo-infection. Enfin, selon Gay Survey, les relations anales – la pratique sexuelle avec le plus grand risque d’infection – ont augmenté ces dernières années.  

Briser la chaîne d’infection
«Break The Chains» veut briser ces chaînes d’infection au sein des réseaux. C’est pourquoi la campagne appelle les HSH à éviter tout risque d’infection en avril. En mai, les participants sont priés de se faire dépister et conseiller dans un checkpoint, ainsi que tous les partenaires sexuels avec lesquels ils veulent avoir ensuite à nouveau des relations sexuelles non protégées. Si aucune nouvelle infection au VIH n’est transmise pendant un mois, il devient possible de détecter les infections antérieures et, ainsi, de rompre les chaînes d’infection. Cela signifie aussi que la charge virale communautaire diminue et, avec elle, la probabilité de rencontrer un homme qui se trouve, sans le savoir, en phase de primo-infection.

Liens

Contact

Steven Derendinger, Section Prévention et promotion, steven.derendinger@bag.admin.ch

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